Son histoire a dépassé les frontières. Début avril, une jeune employée canadienne d’un magasin Zara a décidé de démissionner à cause de la remarque d’un supérieur. Ses cheveux tressés seraient « trop extrêmes », « pas assez professionnels », pour la marque de vêtements. Metronews a recueilli plusieurs témoignages de françaises, noires et métisses, confrontées au quotidien à ces mêmes réflexions.

 Marie* 32 ans, secrétaire médicale en Martinique
« Ancienne militaire, j’ai subi des discriminations. Mes collègues me tannaient avec la texture de mes cheveux. Certaines étaient jalouses, d’autres me faisaient bien sentir que je n’avais pas ma place dans l’armée avec des cheveux frisés. Une fois, mon adjudant-chef m’a fait une réflexion sur ma coiffure que je n’avais « pas assez bien faite » selon lui… Il estimait qu’il fallait que je défrise, voire que je lisse mes cheveux, pour obtenir une coiffure « parfaite ». J’étais toujours rappelée à l’ordre à cause de ça, quel stress. Certains de mes collègues ne m’appelaient plus par mon nom. Ils se contentaient de m’appeler ‘la métisse’. J’ai dû me faire respecter pour qu’ils arrêtent. »