Qui sommes-nous

Près de 4 700 femmes participent aux Jeux olympiques de Rio de 2016. Pourtant, en 1912, Pierre de Coubertin, père des Jeux olympiques modernes estimait que la compétition constituait « l‘exaltation de l’athlétisme mâle avec […] l’applaudissement féminin pour récompense ». Retour sur les grandes dates et débats qui ont marqué l’Histoire des femmes aux Jeux olympiques.

En 1896, lors des premières olympiades de l’ère moderne, les femmes ne sont pas seulement absentes des compétitions sportives. Elles n’ont pris aucune part au congrès fondateur deux ans auparavant à la Sorbonne (Paris), et sont à peine tolérées comme spectatrices. L’inspirateur de cette renaissance, Pierre de Coubertin ne se distingue en rien de l’ère du temps : « Le rôle de la femme reste ce qu’il a toujours été : elle est avant tout la compagne de l’homme, la future mère de famille, et doit être élevée en vue de cet avenir immuable », écrit-il en 1901.

Le mouvement des femmes est en marche et les réticences du baron ne sont plus que combat d’arrière garde. Les femmes sont bien décidées à investir tous les domaines jusque là réservés aux hommes, dont le sport. Etape par étape, au fil du XXème siècle, elles se feront de plus en plus présentes sur les stades.

Mais pour des militantes féministes, comme celle du « comité Atlanta + » le combat reste inachevé.

Les grands moments de l’Histoire des femmes aux Jeux olympiques

1900, Paris : la première des femmes 

Pour la première fois de l’Histoire des Jeux olympiques modernes, et malgré la réticence de Pierre de Coubertin, 22 femmes sur 997 athlètes participent à la compétition. Les disciplines déclinées au féminin sont cependant peu nombreuses : tennis, voile, croquet, équitation et golf. La première médaille d’or féminine de l’Histoire des Jeux revient à la britannique Charlotte Cooper, en tennis.

1936, Berlin : championne à 13 ans

Pendant les JO de Berlin, l’Américaine Marjorie Gestring réalise une performance spectaculaire. A 13 ans et 8 mois, elle devient la plus jeune médaillée d’or des JO en remportant l’épreuve de plongeon à 3 mètres.

Dans la vidéo ci-dessous, Marjorie Gestrinf fait une démonstration de plongeon aux Etats-Unis.

Les JO féminins d’Alice Miliat :

Pour permettre aux femmes de pratiquer le sport en compétition et suite au refus des organisateurs des JO d’intégrer des sportives de façon plus importante qu’en 1900, Alice Miliat organise des événements exclusivement féminins. En 1917, elle crée la fédération des sociétés féminines et sportives de France qui rassemblera jusque 50 000 licenciées. En 1922, elle lance la première édition des JO féminins. Y sont représentées 5 nations dans 13 épreuves. 86 athlètes et 8 pays participent aux seconds jeux féminins, en 1926. Le CIO reconnaît que l’athlétisme féminin est devenu une réalité qu’il doit prendre en compte. Le comité introduit, édition après édition, de nouvelles épreuves féminines.

1948, Londres : pour la première fois, une femme noire décroche l’or

Elle est devenue la fierté d’un pays : aux JO de 1948, Alice Coachman est la seule femme américaine à décrocher une médaille. Plus exceptionnel encore, elle est la première femme noire de l’Histoire des Jeux à obtenir l’or, sans parvenir à y croire : « Je ne savais pas que j’avais gagné. Je me dirigeais vers le podium et j’ai vu mon nom sur le tableau d’affichage. J’ai jeté un coup d’œil vers les tribunes dans lesquelles se trouvait mon entraineuse. Elle était en train de m’applaudir. »
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