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Les questions de religion sont au cœur des débats et leur gestion dans le milieu de travail nécessite une finesse toute particulière. C’est pour faciliter la tâche aux manageurs, que le gouvernement s’apprête à publier un guide.

Que faire quand on est manageur et que des collaborateurs expriment leurs convictions religieuses sur le lieu de travail ? Cette question à laquelle tout employeur ou responsable est amené à répondre prend une dimension toute particulière alors que les débats houleux liés à la religion s’invitent régulièrement dans l’actualité.

Le gouvernement a ainsi annoncé qu’il présentera la 20 octobre un guide pratique sur le sujet pour les entreprises privées. « Refus d’effectuer certaines tâches, d’obéir à un supérieur hiérarchique, de s’adresser à un collègue, invocation d’un motif religieux pour justifier une absence, refus d’une visite médicale obligatoire…: ce guide vise à «clarifier des notions-clefs telles que la laïcité, la neutralité, les libertés fondamentales». Il apporte « des réponses à des cas concrets tout en suggérant les attitudes permettant de favoriser la recherche de solutions consensuelles», selon le ministère » rapporte Le Figaro.

Loi et rapports humains

« La secrétaire d’Etat a cité une récente étude indiquant que «50% des managers» ont été confrontés à des demandes de nature religieuse de la part de leurs salariés en 2015, tandis que les autres intervenants du colloque ont chiffré à «12%» les entreprises touchées par le phénomène. Contrairement aux services publics, les entreprises privées ne sont pas tenues à l’obligation de laïcité et de neutralité, la seule limite à la liberté religieuse de leurs employés étant le «trouble objectif» au bon fonctionnement de l’entreprise » rappelle le quotidien.

Alors que le débat s’oriente de plus en plus vers un volet législatif, pour l’entreprise la question doit être affrontée courageusement sans être trop influencée par l’actualité ou les débats de société. C’est à l’entreprise de tracer une limite entre ce qui est acceptable et ce qui n’a pas sa place en entreprise. Dans les domaines les tentations de trouver une solution simple et générale à des cas particuliers sont grandes. Demander à un salarié d’oublier qu’il a une foi en passant la porte du bureau c’est comme lui demander de faire comme s’il n’avait pas de famille. Un travailleur est avant tout une personne complète à encadrer et dont les aspects – quels qu’ils soient – qui peuvent polluer le travail, doivent être proscrits.