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Grâce à leur cerveau, les femmes seraient multitâches et les hommes doués pour l’orientation. Voilà pourquoi ces mythes sur notre cerveau ont encore la vie dure.

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À cause de la structure de leur cerveau, les femmes seraient multitâches et les hommes moins empathiques… Mais pour la neuroscientifique Marie Lacroix, ces mythes ne seraient pas sans conséquences et auraient même un impact dans la société. « Depuis l’Antiquité, les différences physiques qu’on observe entre les femmes et les hommes ont laissé supposer qu’il y aurait aussi des différences de capacités cognitives et intellectuelles« , explique-t-elle. Et depuis, l’idée n’a cessé de perdurer au cours des siècles. « Le problème, c’est que ça a justifié au cours des siècles le fait qu’elles n’aient pas accès aux mêmes droits dans la société« , pointe Marie Lacroix. Ainsi, cette idée a laissé penser que c’était la même chose pour le cerveau. Pourtant, même si le cerveau d’une femme est plus petit que celui d’un homme, le QI n’en demeure pas moins similaire entre les deux sexes.

« Les femmes ne sont pas plus multitâches que les hommes. »

Les expériences en sciences cognitives, qui étudient le fonctionnement du cerveau humain, vont à l’encontre de ces nombreuses idées préconçues. « Catherine Vidal aime bien dire que les femmes sont plus multitâches à la maison« , souligne Marie Lacroix. Ce neuromythe vient d’expériences réalisées dans les années 1980 dont les résultats ont été invalidés plusieurs fois par la suite. « Ce qui est intéressant avec cette problématique, c’est qu’en fait les hommes subissent autant que les femmes les préjugés naturalistes qu’on associe aux femmes et aux hommes« , fait valoir la neuroscientifique. Chacun peut alors vivre « la menace du stéréotype » : se croire moins bon dans un domaine à cause de son genre.

Les performances sont liées à nos gènes et à notre environnement

Il y a un phénomène qui permet au cerveau de s’adapter à son environnement : c’est la plasticité cérébrale. Grâce à cette capacité, chaque expérience vécue modifie la structure du cerveau. « Les différences de comportement ou de préférences qu’on observe entre les femmes et les hommes sont dépendants peut-être de la génétique et des hormones sexuels mais aussi de l’environnement et c’est très difficile de savoir quels seraient les comportements en moyenne des femmes et des hommes dans une société qui serait non-genrée« , développe Marie Lacroix. Elle conclut : « Chacun a des prédispositions différentes mais qui ne dépendent pas de son sexe. Il faut pouvoir développer son potentiel en fonction de ses préférences, de son appétence, des expériences qu’on nous laisse avoir au cours de notre vie et on tirera le meilleur de chacun en laissant chacun exprimer son potentiel et ses prédispositions qui lui sont propres. »

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