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La fête traditionnelle la plus sacrée des Vietnamiens, le Têt Nguyen Dan, ou simplement le Têt, est l’occasion de célébrer le Nouvel an lunaire au Vietnam, rimant avec ceux d’autres pays asiatiques. Haut en couleur, cet évènement s’annonce une ou même deux semaines avant pour le plus grand bonheur de tous. Des familles aux quartiers en passant par les bureaux, on s’affaire à la préparation et à la décoration pour l’accueillir chaleureusement. Chez nous, ce sont les moments exceptionnels où se rencontrent spirituellement l’homme et les esprits.

Le Têt est d’autant plus important pour chacun qu’il s’agit de la réunion familiale de premier plan de l’année que personne ne veut rater. Par ailleurs, on en profite pour témoigner la gratitude envers leur ascendance et leurs ancêtres, une coutume ancrée dans nos plus belles traditions.


Le Têt et son origine millénaire

Malgré de fortes influences culturelles de Chine à travers dix siècles sous sa domination, il existe tant de raisons pour convaincre que la célébration du nouvel an remonte aux coutumes propres aux Vietnamiens depuis la nuit des temps. 

L’une de nos premières contes d’enfance « Bánh chưng bánh dày » les gâteaux traditionnels symbolisant « le ciel rond, la terre carrée » met en évident que le Tet Nguyen Dan prend racine de la civilisation du riz. Ainsi s’est fait jour dès l’époque des rois fondateurs Hung la coutume de « an Tet » proprement dit «manger du Têt » ou célébrer le nouvel an.

Dérivé de « tiết », «Tết» est une notion de temps inhérente à la riziculture qui distingue 24 « tiet » de l’année dont le prépondérant marquant le début d’un cycle de travaux agricoles. « Nguyen » signifie l’origine et «Dan » est synonyme d’« aurore ». D’où vient Tet Nguyen Dan, la fête consacrée a priori à l’accueil de la nouvelle année des travaux champêtres. Même si les Vietnamiens et Chinois adoptent le calendrier lunaire pour leur fête traditionnelle, il existe un certain décalage entre le Vietnam, la Chine et d’autres pays influencés par la culture chinoise. Le Tet Nguyen Dan tombe normalement entre mi – Janvier et mi – Février, durant une semaine avant et après le premier jour du nouvel an.

Un coin du marché du Têt dans les année 90 du siècle passé

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Le Têt et ses moments forts 

Forgé au travers des siècles, le Têt s’impose comme l’une de nos plus belles traditions, attachées notamment à la réunion familiale, à la cohésion entre les générations, et plus profondément, au retour à la source. C’est le Têt qui dévoile aussi les prémices de rénovation, d’optimisme et de plein d’espoir pour de nouveaux projets, que ce soit dans les affaires ou la vie sentimentale.

En fonction des différences géographiques et religieuses, le Nouvel an lunaire au Vietnam voit ses caractères  varier d’une région à l’autre. D’un point de vue global, les trois grands moments autour desquels s’inscrit la fête du Têt sont « Tất niên, Giao thừa et Tân niên », équivalant respectivement de la dernière heure d’un an, la transition entre deux ans et des premiers jours du nouvel an. Chaque moment correspond à des préparatifs et des cérémonies particuliers qui se déroulent dans les familles dans une ambiance forte en émotions.

Le repas de «Tat nien» par exemple, se passe traditionnellement dans le cadre familial afin de se rassembler au tour d’un festin pour marquer la clôture d’un an. Avant de s’attabler, il s’agit d’abord d’un culte aux ancêtres qu’on prépare les offrandes à mettre sur l’autel des ancêtres le dernier jour de l’année lunaire. 

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Le Têt et les coutumes intimement liées aux traditions ancestrales

Préparer le départ des génies du foyer «Ong Cong Ong Tao»

L’autel de culte aux génies du foyer 

Selon notre croyance, tout ce qui se produit dans une famille est suivi par les génies du foyer, deux dieux et une déesse, qui en font un rapport annuel pour présenter à l’Empereur de Jade suite à un voyage au 23ème jour du dernier mois lunaire. C’est en se basant sur ce bilan que ce génie suprême décidera de ce que méritent les hôtes pendant les douze mois suivant. 
Au jour J, la famille prépare les offrandes du culte dont une carpe est indispensable pour servir de moyen de transport des génies. C’est aussi le début de la semaine préparatoire de la fête du Têt. 

Nettoyer et décorer la maison

Chez soi, on n’oublie jamais de faire un nettoyage dans l’ensemble pour accueillir le nouvel an. Arrangement des meubles, nouveaux achats, décoration…tout ce qui fait plaisir tant aux grands qu’aux petits.  Dans la même veine, le Têt doit mettre fin à tout ce qui ne va pas durant le passé. 

Aller au marché du Têt 

Jardin de pêchers Nhat Tan de Hanoi à l’approche du Têt 

Dans le passé, on va au marché du Têt principalement pour chercher les ingrédients des « banh chung, banh tet », les gâteaux traditionnels à préparer ensemble dans chaque famille. 

Les couleurs qui ne sont jamais absentes au marché du Têt et dans les familles sont celles de glaïeul, bégonia, dahlia et notamment pêcher, kumquat et abricotier. Si la fleur de pêcher est emblématique du Têt dans le nord, c’est l’abricotier qui est reine des rues du sud. Quant à l’autel des ancêtres, un lieu sacré de la maison, on dépose un plateau de fruits qui se compose de cinq sortes représentant bonheur, prospérité, succès… 

Procurer des calligraphies

Pendant ces jours fériés, jeune ou âgé, on profite de la visite dans les temples et pagodes pour s’offrir des calligraphies qui dégagent le plus grand espoir pour un nouvel an, paix, santé, patience, succès…

Se rendre au dernier lieu de repos des ancêtres 

Une semaine avant le Têt, les descendants se rendent au lieu de repos de leurs ancêtres pour l’embellir et aussi pour leur inviter à se réunir avec toute la famille pendant le Têt.

Confectionner les «bánh chưng, bánh tét »

Les “banh chung » firent leur apparition dès l’époque du roi Hung Vuong 18eme. Aujourd’hui, la confection et la dégustation des « banh chung » restent une des traditions les plus préservées. 

Vers les 28 – 29eme jour du Têt, les membres de la famille prennent plaisir à partagent les différentes taches de préparation de cette la friandise de riz gluant, garnie de viande de porc et de haricots écrasés. Ce gâteau qu’on appelle « banh chung » dans le nord et « banh tet » dans le sud se compose de mêmes ingrédients.

Faire le culte du Réveillon « Cung Giao thua »

Lors du réveillon, la famille prépare deux cultes, l’un à l’intérieur consacré aux ancêtres, et l’autre aux génies à l’extérieur. Le chef de la famille s’occupe de la cérémonie suprême qui vise à débarrasser toute anxiété et à prier pour une année de paix et remplie de chance et de prospérité.

Le premier invité qui compte

Question de croyance ou même de superstition, pour la première heure du nouvel an, les hôtes font venir la personne censée apporter la chance à leur famille. C’est pourquoi, on la choisit scrupuleusement en espérant qu’elle apportera de bonnes nouvelles pour toute année.

Se rendre visite aux proches 

Plus souvent ensemble, les membres de la famille se rendent d’abord chez parents et puis les proches pour présenter les vœux ainsi que partager les moments agréables au tour du thé ou d’un repas chaleureux.
 
 « Li xi », donner de l’argent de chance 

Lors des rencontres pendant le Têt, donner des « Li xi » aux enfants est une autre pratique traditionnelle en leur souhaitant de bonnes choses.  Ce sont des étrennes glissées dans de petites enveloppes de couleur rouge incarnant la chance. 

Aller aux temples et pagodes

Au-delà des rites religieux, il s’agit d’une coutume de la majorité des Vietnamiens qui fréquentent les temples et pagodes pour prier de bonnes choses pour soi et sa famille.  Pour certains, ce sont les lieux sacrés propices à la méditation et la sérénité dans l’esprit.

source https://authentikvietnam.com/fete-du-tet-nouvel-an-vietnamien-coutumes-traditions