Les femmes craignent de plus en plus, et bien davantage que les hommes, d’être un jour victimes de discrimination sur leur lieu de travail, pas tant en raison de leur genre que de leur âge, selon un baromètre TNS Sofres pour le Medef, publié jeudi. Au total, 55% des salariés redoutent une discrimination contre 56% l’année dernière, selon ce cinquième baromètre national de « perception de l’égalité des chances ».
Pour les femmes comme pour les hommes, l’âge est désormais le motif de discrimination le plus redouté: 36% des salariées interrogées citent ce motif, 7 points de plus qu’en 2015, comparé à 37% des hommes. Les femmes craignent également d’être discriminées en raison de leur genre (29%), de leur situation familiale (22%), de leur état de santé (20%), de leur apparence physique ou encore de leur niveau de diplôme (18%).
Chez les hommes, 21% citent le niveau de diplôme et 18% l’apparence physique, juste derrière l’âge.
Cependant, 77% des salariés (+5 points en un an) pensent que le respect des diversités et l’égalité des chances est prioritaire ou important pour leur entreprise et 75% (+5 points) que l’équilibre vie privée/vie professionnelle est prioritaire ou important.
Si seuls 6% des salariés (hommes et femmes confondus) estiment qu’ils pourraient être victimes de discrimination en raison de leurs convictions religieuses, on ne peut pas pour autant conclure à un « non-sujet » pour l’entreprise, note le Medef dans sa synthèse. « L’indice de facilité de carrière » (perception des chances d’être recruté dans une entreprise, d’occuper un poste en contact avec la clientèle ou à haute responsabilité) progresse ainsi pour tous les profils cités (personne homosexuelle, noire, mère d’enfants en bas âge, plus de 50 ans, obèse, handicapée …), sauf pour les personnes portant un signe religieux visible (-3 points à 52%).
Seuls 56% des salariés jugent facile d’aborder leurs convictions religieuses en entreprise (-5 points).
Etude réalisée en ligne par TNS Sofres du 10 au 24 mai auprès d’un échantillon de 1.010 personnes, représentatif de la population française salariée du privé, selon la méthode des quotas. Elle concerne les entreprises de plus de 20 salariés.